L’ATELIER de Laurent Cantet – en avant première le 14 septembre

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Dans le cadre d’un parcours Cinéma et Citoyenneté mis en place par CinéMA 35 et la DDCSPP 35, CinéMA 35 est partenaire avec le Cinéma Arvor de Rennes pour l’avant-première de L’ATELIER en présence de Laurent Cantet, le jeudi 14 septembre à 20h15.


LE REALISATEUR  

Laurent Cantet se fait remarqué en 1995 par deux courts-métrages  dans lesquels il traite d’emblée deux de ses thèmes fétiches : la lutte des classes dans Tous à la manif (Prix Jean-Vigo 1995) et les liens familiaux dans Jeux de plage (1995). Il poursuivra par des longs-métrages toujours engagés, abordant la question du travail et ses dérives, avec  Ressources humaines en 1999 et L’Emploi du temps en 2001. En 2008, il reçoit la Palme d’Or avec Entre les murs grâce à l’adaptation du roman de François Bégaudeau. Le thème de la jeunesse qui reviendra par la suite avec Foxfire, gang de filles en 2012 et bien sûr L’Atelier en 2017.

 


LE FILM

L’ATELIER, drame polar, avec Marina Fois, Matthier Lucci, Warda Rammach – 1h53
La Ciotat, un été. Antoine a accepté de suivre un atelier d’écriture où quelques jeunes  en insertion doivent écrire un roman noir avec l’aide d’Olivia, une romancière reconnue. Le travail d’écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis 25 ans, toute une nostalgie qui n’intéresse pas Antoine. Davantage connecté à l’anxiété du monde actuel, le jeune homme va s’opposer rapidement au groupe et à Olivia que la violence d’Antoine va alarmer autant que séduire.

Un film sous forme de polar qui interroge la jeunesse, sans la juger
à travers l’oeil de Laurent Cantet.


LES CRITIQUES

Télérama – Guillemete Odicino
Avec l’Atelier, c’est comme si Cantet « délocalisait » les jeunes d’Entre les murs, et les concentrait en un petit groupe expérimental : il y a le petit plaisantin plutôt bon enfant, le glandeur (mieux vaut tout de même être là plutôt que « de tirer des câbles ») qui se rebelle quand Antoine l’attaque en tant que musulman (« avec ce que tes copains ont fait au Bataclan »… ), ou la jeune Française d’origine maghrébine, fière que son grand-père se soit intégré grâce aux chantiers de La Ciotat. Une synthèse de la jeunesse française.

Les Inrocks -Serge Kaganski
Olivia, c’est la géniale Marina Foïs, d’abord doucement autoritaire, pédagogiquement bienveillante, puis de plus en plus perdue. Le taiseux, c’est le remarquable Matthieu Lucci qui compose le portrait juste et glaçant d’un jeune sans désirs, sans espoirs et froidement tenté par la clôture fascisante.

Le Monde – Thomas Sothinel
Laurent Cantet n’a pas peur de s’approcher du cœur des ténèbres, éclairé à la seule lumière de son jeune interprète qui – consciemment ou non – prend tous les risques pour faire comprendre son personnage.

Libération – Elisabeth Franck-Dumas
Au fil d’une session d’écriture à la Ciotat, Laurent Cantet dépeint les élans complexes d’une jeunesse déboussolée